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Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône

DOUAUMONT 2014. 5-ILS SONT VENUS ECOUTER LE TOCSIN.

Souvenir
Le premier août 2014, à 15h55, nous étions à la Nécropole nationale de Douaumont pour entendre la cloche du beffroi de l'ossuaire sonner à 16h comme avaient sonné les cloches des villages en 1914. C'était l'ouverture des manifestations du centenaire de la guerre de 14-18.

 

Une cinquantaine de visiteurs étaient présents lorsque le premier tintement de la cloche se fit entendre au-dessus des tombes et résonna dans un silence recueilli. Le deuxième, puis le troisième, espacés de plusieurs secondes, suivirent. Le rythme lent du glas (c'était le glas qui sonnait et non le tocsin comme en août 1914), la vue de ces dizaines de milliers de croix créait une atmosphère solennelle et terriblement émouvante qui vous serrait la gorge. L'esprit et le coeur se tournaient alors vers le souvenir de ce passé tragique qui a vu des millions d'hommes emportés dans la tourmente de la guerre.

Dans tous les villages de France, les cloches des églises annonçaient la terrible nouvelle de la déclaration de guerre et de la mobilisation générale. Quatre ans plus tard,beaucoup de ceux qui étaient partis à la guerre pour une campagne qu'ils pensaient rapide  tomberaient "au champ d'honneur" et dans les champs... de l'horreur! Pour les honorer une croix blanche portant leur nom, leur grade, le lieu de leur décès, ici à Douaumont ,dans les autres cimetières militaires et sur les monuments aux morts de leurs villages... Après le centième et dernier coup du glas le silence total contribua à maintenir les personnes présentes dans le recueillement pendant plusieurs minutes encore.

Léa, une journaliste de l'Est Républicain, s'approcha de nous et nous demanda pourquoi nous étions venus et qu'elles étaient nos impressions. Nos réponses, et celle d'un père de famille venu avec son fils, ont figuré dans le journal qui parut quelques jours plus tard sous le titre" Venus entendre le tocsin" ( voir article ci dessus).

 

Quelques photos du souvenir:

Nous étions déjà venus en 1995, sur les traces de mon grand père Gaston Simonet, caporal, grenadier d'élite et chef de la clique du 15ème régiment d'infanterie. Il avait eu la chance de revenir presqu'indemne après être passé par des lieux aux noms tragiques: le Mort Homme, la Côte 304, Verdun...

Retourner sur les champs de batailles en 2014 c'était une sorte de pélérinage  à l'aube de l'ouverture des manifestations du centenaire.

 

Côte 304

 

Photo de mon grand père prise à Verdun en 1916,  et déposée en souvenir,sur le socle du monument de la Côte 304.

 

Socle du monument du Mort Homme

 

"Ex voto" sur les arbres du Mort Homme: copie des livrets militaires et de lettres de poilus tombés en ces lieux.

Le boyau de la crête des Eparges où fut blessé le Lieutenant Maurice Genevoix en avril 1915.Il écrivit de nombreux ouvrages et romans sur la guerre dont "Ceux de 14".

 

 

Croix d'Alain Fournier auteur du Grand Meaulnes

 

La colline de Vauquois. Point statégique d'observation, elle fut le théâtre de la guerre de mines. Les français d'un côté et les allemands de l'autre, s'enterrèrent, creusèrent des galeries pour faire sauter celles de l'adversaire. Les allemands placèrent 60 tonnes d'explosifs qui firent sauter la colline et tuèrent, d'un coup, une centaine de soldats français.

Entrée d'une galerie de mine à Vauquois. Certaines tranchées françaises et allemandes n'étaient distantes que de quelques mètres!

Vauquois. Intérieur d'une galerie taillée dans la roche.

Borne de la Voie Sacrée. Cette route permit de transporter les troupes françaises jour et nuit jusqu'à quelques kilomètres de Verdun. Elle était doublée par une voie ferrée à petit gabarit qui acheminait les obus et les munitions.

Des silhouettes de soldats et de camions, en bordure de la Voie Sacrée, rappellent le rôle prédominant de cet axe routier lors de la défense de Verdun en 1916.

Emplacement du village de Douaumont, rayé de la carte. Les bornes en bordure de chaussée indiquent l'emplacement des maisons, le nom du propriétaire et sa profession. Ces villages détruits ont toujours un Maire désigné par les Autorités.

 

L'entrée du fort de Douaumont en 2014

Fort de Douaumont. Tourelle blindée d'observation.

 

Fort de Douaumont. Tourelle de tir à éclipse.

 Salle d'opération...

Verdun. Citadelle. Reconstitution de la désignation du cercueil du soldat inconnu.

 

Verdun. Citadelle. Symbole de mort, symbole de Vie !

Patrick Mathie

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Extrait de la Brochure des AVVHS:

 

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CONTACT:

Didier LAURENT, Président AVVHS

Rue du Château

70180 VOLON

Patrick Mathie Novembre 2018

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L
Merci Patrick pour ce beau travail de présentation
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