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Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône

GOURGEON 1- UN VILLAGE VICTIME DES TROUPES COALISEES EN 1814-1815

Gourgeon! C'est un petit village a priori sympathique, bordé par la RN19, dominé par l'Eglise et la Mairie. Les maisons anciennes s'étagent le long de la grand rue en pente. En bas, au fond d'un vallon, la source de la rivière Gourgeonne, grande fontaine de plusieurs dizaines de mètres de diamètre. Des perce-neige , des narcisses et des anémones sont déjà en fleur en ce début février. Un chat noir (!) miaule sur l'appui d'une fenêtre, il veut rentrer car un petit vent aigrelet s'engouffre dans les rues. Le soleil perce parfois entre les nuages gris. Pas âme qui vive! Tout est calme! Mais....
1 UN VILLAGE  ANEANTI EN 1814!

Reportons nous  2 siècles en arrière, en l'an 1814. La route impériale 19 voit passer les colonnes des troupes autrichiennes, prussiennes et russes qui occupent la France et se dirigent vers Paris afin de combattre Napoléon 1er. Cette voie qui permet de relier Bâle ( Basle) à la capitale de la France est un axe stratégique pour l'occupant.

Atlas cantonal de 1858

Troupes autrichiennes 1810.

Evelyne Joly et  Monsieur Gouaille ont étudié les archives du Village et ont mis à jour les actes de décès d'une douzaine de soldats autrichiens qui bivouaquaient dans les prés entourant la commune.

Actes de décès de 2 soldats autrichiens et d'un prisonnier français en janvier et  février 1814.

Les troupes qui passent continuellement sur la route s'arrêtent à Gourgeon pour se ravitailler en eau à la source de la Gourgeonne et se font ravitailler en pain et en viande par les habitants.

Une pétition des habitants est adressée le 1er juin 1814 au Ministre de l'Intérieur:

" Pétition à son Excellence le Ministre de l'Intérieur pour obtenir de vendre le quart de réserve  ( ndlr: la Loi stipule que les communes ne doivent pas exploiter plus des 3/4 des forêts, le dernier quart devant servir de réserve)  pour le paiement des pertes et fournitures occasionnées par les passages des troupes des Hautes Puissances Alliées.     Exemption pour cette même commune des paiements des contributions extraordinaires de 1813, des contributions directes de 1814,1815 et même de 1816, le tout en raison que cette commune foulée, écrasée, extraordinairement pillée sous tous les rapports, sans nulle proportion avec les autres communes circonvoisines, a fourni à l'impossible beaucoup plus que jamais elle n'aurait dû être obligée. La justice sollicite pour elle les égards les plus  pressants".

Tableau de Horace Vernet. Campagne de France 1814

Une population décimée.

"En 1814 on compte 120 actes d'Etat civil, dont 6 naissances et un mariage. Il y a donc eu 118 décès, dont 12 de soldats autrichiens. Le village est alors ravagé par une épidémie de typhus. . On mesure mieux ainsi la douloureuse période que fut pour Gourgeon, la chute de l'Empire. 

                                                             le Typhus à Mayence en 1813

A ces nombreux décès, il convient d'ajouter celui d'un cosaque qui aurait péri noyé dans le gouffre de la Gourgeonne. Ce cosaque, désirant faire baigner son cheval, serait tombé à l'eau et se serait noyé. Les russes, ne le retrouvant pas, promirent de mettre le feu au village. Un nommé Robert l'a repêché trois jours plus tard, en "trois morceaux" (!) qui ont été mis dans 3 caveaux. L'autopsie faite en la maison la plus proche n'a révélé aucune trace de crime. On l'a inhumé le  1er novembre au milieu d'une grande foule.

 

Une étude sur les actes de décès de Gourgeon a été conduite par Pierre Gélinotte.

Il ne réside pas en Haute Saône, mais en Vendée. Ses racines sont saônoises. Elles le ramènent à Tincey, Brotte et Membrey. Il a toujours été intéressé par l'histoire locale de notre (sa) région. Pierre  est membre des deux associations " Histoire des Villages " et "les Amis de nos Vieux Villages Haut Saônois".

Merci à lui pour son travail!

 

En conclusion, les décès de l'année 1812 sont de 20

                                      "                   1813  sont de 13

                                      "                   1814  sont de 108 civils, 7 Autrichiens, 1 Russe et 2 prisonniers Français

                                      "                    1815  sont de 6 civils et 1 Wurtembergeois*

                                      "                    1816  sont de 6 civils

 

L'accroissement anormalement élevé des décès en 1814 qui s'ajoutent aux décès de soldats étrangers  démontre qu'une épidémie de typhus, transmise par les troupes ennemies ( encore qu'à Vesoul les envahisseurs aient été accueillis comme des libérateurs!!! ) est la cause de l'incroyable mortalité des villageois de GOURGEON.

*Acte de décès du soldat würtembourgeois (Allemagne) du train d'artillerie  connu sous le nom de Proune Glaibe ( sans doute transcription de son nom en phonétique) âgé de 27 ans décédé sur le territoire de la commune de Gourgeon le 30 octobre 1815 à 4 heures du matin. ADHS.

Artilleurs du Würtemberg en 1815

Le duché de Wurtemberg fut élevé en royaume par Napoléon Ier le 26 décembre 1805 à la suite du ralliement de Frédéric Ier de Wurtemberg à la cause française. Il fut confirmé au Congrès de Vienne. Sa constitution, établie en 1819, fut modifiée en 1868 et en 1874. En 1918, la monarchie fut abolie à l'issue de la Première Guerre mondiale et l'État libre populaire de Wurtemberg fut proclamé.

Des actes de résistance.

On raconte aussi que, lors du passage des troupes ennemies, un soldat aurait été enterré vivant par par un nommé Châtillon de Lavoncourt. Le crime, qui ne fut ni dévoilé, ni puni, aurait bien eu lieu sur la place de la Fontaine, devant l'Eglise.

L'éxécution de l'aubergiste

L'aubergiste abattait le bétail réquisitionné par l'ennemi pour l'alimentation des troupes russes et autrichiennes, campées en "Pouillou" et  en " la Griauche" (ndlr: lieux dits du village). Or, un jour, une rixe éclata entre un habitant et un cosaque. Jacquillot, l'aubergiste, accourrut, mais il commit l'imprudence de ne pas se dessaisir de son couteau. Arrêté pour ce fait, il fut condamné à être roué ( de coups). Après tous ces événements, des plaintes nombreuses du maire Pierre Mairot, ancien séminariste, surnommé " l'Abbé" furent adressée à la préfecture de Vesoul pour obtenir exemption et secours.

Vesoul "capitale d'Etat*" du 27 janvier 1814 AU 6 JUIN 1814

* Etat: Franche Comté+ Vosges+ Principauté de Porrentruy+ Principauté de Montbéliard.

par Bernard BELIN  éditions LHARMATTAN( extraits)

"Nous sommes en 1814. Après la Bataille des Nations, après la défaite de Leipzig (16-19 octobre 1813) face à la coalition des "Hautes Puissances Alliées" contre la France (Empire Russe, Empire d'Autriche, Royaume de Prusse, Royaume Uni, etc.), NAPOLÉON était rentré à Paris. Après avoir échoué à vouloir conquérir l'Europe et le monde, il en était réduit à devoir organiser la défense du territoire de la France.
Il doit faire face dans l'Est à l'avancée des troupes coalisées. Les Autrichiens ayant franchi le Rhin à Bâle pénétrèrent en Franche-Comté le 25 décembre 1813. Le préfet, le baron [d'Empire] Jean-François HILAIRE, pris de panique en apprenant qu'un peloton de chevau-légers marche de Ronchamp sur Lure, abandonne tout à la fois la préfecture ayant son siège en l'actuel Hôtel Henrion de Magnoncourt, rue de Mailly, ses administrés et la Haute-Saône pour se réfugier à Langres puis, se ressaisissant, revient à Vesoul. Le 3 janvier 1814 "treize hussards hongrois complétement ivres et se tenant à peine sur leurs chevaux pénétraient à Vesoul et neutralisaient les 250 soldats français présents", s'emparaient de la préfecture en même temps que de la Ville et arrêtaient HILAIRE (concomitamment destitué par le gouvernement impérial de ses fonctions de préfet pour abandon de poste).
Le lendemain arrivait le Troisième corps de l'armée autrichienne fort de 36.000 hommes, commandé par le général Ignácz GIULAY. Les jours qui suivent, le Grand quartier-général du feld-maréchal prince Charles-Philippe de SCHWARTZENBERG, général en chef de l'Armée autrichienne (futur généralissime des Armées alliées contre la France) et sa nombreuse suite s'installeront à Vesoul durant plusieurs jours. Au cours des mois suivants, du fait de sa situation sur la grande route de Paris, de nombreuses autres troupes convergèrent sur Vesoul où elles durent être hébergées.
 D'après un relevé fait dans les bureaux de l'officier autrichien qui commandait la place, la ville de Vesoul (7579 habitants) logea, du 17 janvier au 22 juin 1814 en y comprenant les séjours : 18.073 officiers, 1.222.302 soldats et 744.779 chevaux. 

la Préfecture de Vesoul. Hôtel Henrion de Magnoncourt.

 
Le chef-lieu de la Haute-Saône recevra notamment : le 19 janvier l'Empereur de Russie ALEXANDRE Ier qui passe la nuit dans la Maison Junot, rue Haute (actuelle rue baron Bouvier) ; le 21 janvier l'Empereur d'Autriche FRANÇOIS II logé une nuit à la Maison Viney, également rue Haute ; puis les 23 et 24 janvier le Roi de Prusse FRÉDÉRIC III qui passera deux nuits en l'actuel Hôtel Raillard de Grandvelle (angle place du Grand-Puits / rue de Mailly). Les trois souverains se retrouveront à Langres le 25 janvier.
De ce Conseil des Monarques des "Hautes Puissances Alliées" il ressort la création d'une entité différemment qualifiée par les mémorialistes : État Franc-Comtois / État-tampon entre l'Allemagne et la France / sorte de Principauté / ou encore Un des sept Gouvernements au sein du "rayon" de l'Est échu à l'Autriche, parmi les trois "rayons" des territoires occupés, une entité constituée de l'ancienne Province de Franche-Comté (Haute-Saône, Doubs, Jura), du Département des Vosges et de la Principauté de Porrentruy, ayant Vesoul pour capitale. Son gouvernement est confié par les "Hautes Puissances Alliées" à un Gouverneur-général (General-Gouverneur) : le baron Conrad Charles Frédéric d'ANDLAW. En l'absence de précision quant à la localisation du siège dudit Gouvernement-général, on peut supposer qu'il s'agissait du bâtiment de la préfecture : l'Hôtel Henrion de Magnoncourt.

Hôtel Raillard de Granvelle.ou descendit Frédéric III de Prusse

Tsar Alexandre 1er

Empereur d'Autriche François 2

Roi de Prusse Fréderic 3

 

PROCLAMATION DU GOUVENEUR GENERAL  le baron suisse d'ANDLAW):

Aux Habitants de la FRANCHE-COMTE, du Département des VOSGES et de la Principauté de PORRENTRUI.
-
Les efforts des Hautes Puissances alliées pour conquérir une paix sûre et solide, ont conduit dans vos foyers leurs Armées victorieuses.
Etrangères à une vengeance opposée à leurs sentiments magnanimes, Elles déplorent les maux inévitables à la guerre, et désirent les alléger aux victimes innocentes d'une ambition démesurée. Ce sentiment, digne de Monarques véritablement grands, les a portés à établir pour vous un Gouvernement-général qui m'a été confié.
C'est à nous de justifier leur attente. Si de mon côté je donne tous mes soins à m'occuper de votre bien-être dans l'esprit qui les anime, il est de toute rigueur que vous y coopériez du vôtre. En conséquence je requiers toutes les Autorités judiciaires et administratives qui n'ont point abandonné leurs places, de continuer leurs fonctions. Les Hautes Puissances alliées ne font pas la guerre aux lois ; Elles veulent les maintenir pour la sûreté de vos personnes et de vos propriétés. Elles exigent que chacun se soumette aux Autorités sous la direction du Gouvernement-général, et que tranquille il attende l'issue des évènements.
Habitants des Départements de la Haute-Saône, du Doubs, du Jura, des Vosges et de la Principauté de Porrentrui, les châtiments les plus sévères tomberaient sur ceux qui s'opposeraient aux vues bienfaisantes des Monarques alliés : j'ai toute confiance que vous ne les méconnaîtrez point. Vingt années de malheur vous ont confirmé cette grande vérité, que sans justice, sans modération, rien ne peut subsister. Cette expérience, si chèrement achetée, n'aura pas été perdue pour la France.
La cause des Hautes Puissances alliées, si visiblement protégée de la Providence, est aussi la vôtre ; ce n'est pas moins à vous qu'à leurs peuples qu'Elles assureront enfin une paix si vivement désirée, et vous en bénirez les augustes Auteurs." (!)
 

Bataille et défaite de Waterloo

Waterloo. Charge des cuirassiers  juin 1815

Abdication de Napoléon 1er !

 
LETTRE DU MAIRE DE GOURGEON AU PREFET EN 1817:
 
"Bientôt, tous les maux que le fléau de la guerre traîne après soi la foudroyèrent. Grande partie des habitants descendirent au tombeau, à peine quelques pièces de bétails échappèrent à l'épizootie et aux transports, son sol ne semblait lui appartenir que pour servir de cimetière et pour enfouir ses animaux. Enfin, figure t elle parmi celles de votre département qui ont le plus souffert".
 
Courgeon obtiendra 2 100 francs de dédommagement sur le crédit de 11 millions accordé par le gouvernement aux communes sinistrées. Une "misère" par rapport à ce qui était demandé (12 500 fr) et au préjudice physique et  moral subi par les habitants de cette petite commune dont la population diminua de moitié en deux ans!
 
2-La route royale et impériale.... la RN19!

Aujourd'hui la RN19 est fréquentée par les 40 tonnes de 400cv aux turbos survitaminés. C'est une route très accidentogène! Quand on sait que des bourgades comme Combeaufontaine et Port sur Saône sont encore traversées par ces "monstres" sifflants  ( turbos!) et bien que des déviations soient en cours de réalisations ( actuellement fouilles archéologiques autour de Port sur Saône avec découverte de fours à chaux gaulois) on se dit que la Haute Saône, loin de" prendre de l'avance" (slogan CD70) doit se contenter de rattraper son retard!

Au 18 ème siècle les diligences et la malle poste passaient au galop de leurs quatre ou six chevaux qui faisaient fuirent les poules picorant dans la poussière de la route.

 

Les routes de grande communication partaient ( et partent encore) en étoile,depuis Paris. Le repère du kilomètre zéro est situé sur le parvis de Notre Dame.

 

L'Indicateur fidèle.

La plupart des grands itinéraires ainsi proposés au voyageur sont également accompagnés de tableaux de route des voitures publiques y circulant lors de la parution de l'atlas. Cependant, comme le Guide s'adresse surtout aux voyageurs de la capitale désireux de faire de longs trajets, on y trouve très peu de tableaux de route pour les services de voitures publiques d'intérêt régional : toute la Bretagne, l'Auvergne, le Dauphine, la Provence, le Languedoc et la plus grande partie du Sud-Ouest y sont ainsi volontairement oubliés.

Indicateur des routes dans la région de Poitiers ( Paris-Bordeaux et Paris-Toulouse)

On pourra noter sur ces tableaux :

— le type de véhicule en service : « messagerie », « coche », « carrosse », « diligence », (ou « coche d'eau » sur quelques itinéraires particuliers) ;

— le jour et l'heure de départ de Paris ;

— l'heure d'arrivée pour la « dînée » (notre déjeuner), et quelquefois la « buvette » ou le « rafrechi » ;

— l'heure d'arrivée pour la « couchée » dans la ville d'étape et celle du départ le lendemain matin ;

— la distance parcourue en lieues entre les principaux arrêts de chaque journée de voyage, et la distance totale 68.

Ces horaires officiels n'ont bien entendu qu'une valeur toute théorique mais on peut admettre que, sauf accident ou autre imprévu, les agents des messageries s'efforçaient de les respecter.

Presque toutes les grandes routes royales possèdent leur service régulier de voitures publiques depuis Paris, à raison d'un départ au moins par semaine. Certaines voitures transportent le voyageur sans transbordement jusqu'au bout du royaume ; mais, sur les très longs parcours, celui-ci doit changer de véhicule en route. C'est ainsi que le carrosse qui relie Paris à la Bretagne ne dépasse pas Rennes. De même, celui de la route d'Espagne rebrousse chemin.

Les auteurs utilisent indifféremment la petite lieue ou lieue de poste de 2 000 toises (3 898 m) et les lieues communes de 2 280 toises (4 444 m) et 2 450 toises (4 777 m), mais sans le préciser toujours.

Les diligences sont équipées de ressorts et avancent au galop grâce à un système de relais installés de loin en loin par l'entreprise de messageries qui exploite la ligne. Pour leur première étape, elles partent de plus en pleine nuit, à 2 ou 3 h du matin, et arrivent assez tard à l'auberge du soir.

Les nouvelles voitures font par conséquent de deux à trois fois plus de chemin en 24 heures que les carrosses. La diligence de Lyon franchit ainsi ses quelque 470 km en 5 jours seulement, soit à la vitesse moyenne de 94 km par jour 73 ; celle de Valenciennes atteint 10 1 km par jour, et celle de Lille, la plus rapide, ne met que 2 jours pour couvrir 234 km.

Sébastien Mercier qui évoque ces lourds véhicules dans son Tableau de Paris : « La caisse de ces carrosses est étroite et les places y deviennent si pressées que chacun redemande sa jambe ou son bras à son voisin lorsqu’il s’agit de descendre. Le marchepied trop haut est incommode et impraticable pour les femmes. Si malheureusement il se présente un voyageur avec un gros ventre ou de larges épaules, tout le monde est supplicié ; il faut gémir ou déserter… ». En 1820 apparaissent d’imposantes diligences à grosse capacité. Dans le coupé ou le cabriolet, trois voyageurs peuvent prendre place. On appellera ces derniers « les lapins ». L’intérieur offre six places, la rotonde 3 places. Enfin, deux personnes peuvent s’installer sur l’impériale. En 1839, on comptait en France environ 20 000 diligences.

En haute Saône, sur la ROUTE 19, le principaux relais de poste aux chevaux se situaient à  Combeaufontaine, Port sur Saône, Vesoul, Calmoutier, Lure... Sur l'atlas cantonal l'existence d'un relais de poste est figurée par un cor de chasse.

Maison des 3 empereurs à Combeaufontaine.

Joueurs de cartes devant  l'auberge. Tableau d'Ernest Messonnier 1815-1891

Des auberges accueillent également les voyageurs. A Gourgeon c'est l'Hôtel restaurant Jacquot-Poussy.  Ce restaurant fonctionne encore aujourd'hui avec l'enseigne "Sous l'Acacia". C'est l'un des rendez vous des routiers sur la RN,comme la Pizzeria de Melin établie dans l'ancienne gare CFV ou encore le restaurant sation service de Malvillers..

 

3- Le viaduc et la gare des chemins de fer vicinaux à Gourgeon

En sortant de Gourgeon en direction de Paris, la RN19 descend puis remonte, on franchit le creux d'une combe. Lors de la construction de la ligne du CFV on a dû construire un ouvrage d'art d'importance, un viaduc à 3 arches qui mesure 14 mètres de haut. Il est encore  bien présent et presque intact!

Un de ses piliers sert de mur d'escalade! Une seconde jeunesse!

La construction du viaduc de Gourgeon, ligne Vesoul-Molay entre 1909 et 1910.

La gare des CFV de Gourgeon. En contrebas, le ruban blanc de la RN19.

.

4- La Gourgeonne.
La Gourgeonne prend sa source (résurgence) sur la commune de Gourgeon, parcourt 27 km avant de rejoindre la Saône à Recologne. Ces principaux affluents sont la Sorlière et le ruisseau des Rondeys. Elle est peut-être une résurgence du ruisseau Melin. .

Source de la Gourgronne sur le cadastre napoléonien.

La Gourgeonne et son bassin vers 1900

La source de la Gourgeonne en février 2018.

Sur son parcours elle alimentait une bonne dizaine de moulins à roues à aubes, dont 2 établis sur une dérivation du ruisseau à 400 mètres de la résurgence: le premier étant le Moulin du Haut. 

le moulin du Haut, cadastre

le moulin du Haut en février 2018

5- Gourgeon en images.

Gourgeon, tableau de Victor Masson

vue générale

 

 

Photos et commentaires

Patrick Mathie

Février 2018

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