LA FORGE SE VEUT LIVRE: CULTURE, LECTURE, ART ET HISTOIRE...

16.06.2025

Notre association a participé à une sympathique manifestation culturelle à Seveux: le Salon du Livre organisé par la maison d'édition " La Pépinière du Pré" et "La forge Arts et Culture".

La Forge de Seveux est un lieu chargé d'histoire industrielle puisqu'il rappelle quatre types d'occupation au cours des siècles: forge, usine de pâte à papier, saboterie...et aujourd'hui,les locaux accueillent un espace consacré à l'Art et à l'animation culturelle.

Étaient présents également sur le stand: Marie et Sylvain Wilhelm

Nous étions installés, comme les cinquante auteurs, dans les anciennes caves d'affinage d'emmental.Les portes, en matériau isolant ont joué leur rôle de préservation de la température: Il ne faisait pas chaud et surtout l'humidité ambiante était accentuée par la pluie tombant dru sous forme d'ondées intermittentes.

Les élèves de la classe de Christelle Card avait participé à un concours de dessin et de reconnaissance des lieux du village aujourd'hui et autrefois. Un prix leur a été remis par Mireille Mirej, des éditions du Pré du Plain.

Un repas était offert aux intervenants

Deux conférences se sont succédées l'après midi:

-Histoire de la forge de Seveux, par les Amis:

Un haut fourneau et une forge...

Une usine de pâte à papier...

Des salles d'affinage de fromage...

Un atelier de sabotier, tissage artisanal, fromages de chèvre...

Un centre d'Art et de culture.

Dans la continuité, une présentation de l'association et un moment culturo-humoristique avec... Jean Pierre Vienney:

Dans les pas de Raymond Devos...

Battre le fer à la Forge de Seveux

Avec En liv’ray vous, la forge se veut livres on est dans le monde du livre et aussi dans celui du verbe, des mots, des jeux de mots, des calembours, des calembredaines, …Je vous livre donc une ribambelle de balivernes absurdes…des coquecigrues (c’est mieux que des calembours) !

Je vais vous inoculer céans une flopée de coquecigrues loufoques !

En venant sur la scène, j’avais trouvé sympa de parler de… la Saône.

Sur la Saône, nagent des cygnes. C’est signe qu’elle est saine, la Saône. Si c’étaient des canards, on dirait qu’elle nous trompe, la Saône.

Quelquefois quand elle est trop pleine, la Saône, son onde inonde la plaine.

Alors, on dit qu’elle sort de son lit, tellement sure d’elle la Saône, la Saône, la Saône !

Ce n’est pas comme la Seine, elle est malsaine, la Seine avec son onde immonde crachée par la ville capitale comme dit mon pote Lahcen !

Passons…

Sinon, j’ai aussi formé ce vœu de vous parler de Seveux, je veux dire que je suis à un cheveu de parler de ce vieux Seveux où était installée depuis très longtemps, la forge.

La forge pour faire du fer. Il a fallu en faire des efforts pour le faire le fer !

A l’âge du fer, n’y avait pas de chemin de fer mais les affaires allaient déjà bon train. Ici à Seveux, passaient et repassaient, des foules de celtes et de latins …. Mais de tout ça, maintenant, on n’en a plus rien à faire !

Re-passons…

Ici à la Forge, aux siècles passés, pour les uns c’était une bonne affaire, mais pour les autres c’était un sale enfer… pour faire du fer.

On mourait jeune au feu des fourneaux, et ce n’est pas feu nos aïeux forgerons qui me contrediront ! On pouvait pas faire de vieux os.

Avec le fer de Seveux on faisait des faux, des faux fines, tranchantes, parfaites, sans défaut.

S’il y avait des défauts aux faux, on disait que c’était ni fait ni à faire.

En Comté, les moissonneurs ne pouvaient pas compter sur leurs faux pour couper le blé dans nos bleds.

S’il manquait des faux, c’était grave. Il y avait défaut de faux et on ne pouvait plus rien faire… il fallait absolument trouver des faux sinon, dans la culture, ça rapportait moins de blé, on était fauchés comme les blés c’était l’oseille qui manquait. Des livres et des livres de blé manquaient. On disait que c’était la disette. Que faire ? Partir…Les jeunes femmes devaient parfois faire bonnes à tout faire à Noidans-le_fer ou… à Velle…faux !

Y a beau faire, s’ils n’avaient pas de faux, les paysans fauchaient moins de blé et leur famille n’avait pas bonne mine, elle souffrait de la famine.

En 1783, ce fut la crise, la belle affaire ! Il y a eu un véritable bras de fer.

Des Maitres de forges de la Comté dépensaient sans compter. Leurs comptes étaient faux. Ils ont été condamnés pour faux et usage de faux… Faut le faire non !

Après le fer, ici, à Seveux, on s’est mis à faire du papier pour faire des livres. Autrefois il fallait bien plus d’une livre de blé pour acheter un livre.

Avec les livres qu’on lit le soir au lit, on se cultive…mais qu’on cultive du blé ou non, aujourd’hui, on n’a pas plus de blé à la fin du mois !

Après le papier, on s’est mis à faire de l’emmenthal…une bonne affaire.

Les gens aimant l’emmen-thal, ça a fait beaucoup de blé…mais je ne vais pas vous en faire un fromage.

Maintenant, ici à la forge de Seveux grâce à vous on sait faire dans la culture…ça ne rapporte toujours pas de blé ni d’oseille, la culture, mais au moins, ça nous rend heureux d’être là tous ensemble !

Je voulais vous dire : Vous n’avez pas besoin d’une volonté de fer, il suffit d’un peu de savoir-faire et de beaucoup de laisser-faire pour venir avec nous dans notre association des Amis de Nos Vieux Villages de la Haute-Saône…La Haute-Saône…la Saône…

Ah, justement, ça me fait penser…Sur la Saône nagent des cygnes. C’est signe qu’elle est saine, la Saône … Si c’étaient des canards (comme dirait Donald) on dirait qu’elle nous trompe…La Saône…etc…etc…

Jean-Pierre Vienney le 15 juin 2025

Merci à Jean Pierre... à faux

à briquet

à feu

tombale

-La BD de "Métal Hurlant" par Gilles POUSSIN: