Quoi de plus naturel que de parler de mariage (1) dans une église, là où les couples du 19eme venaient consacrer leur union et recevoir la bénédiction du prêtre?
Evelyne Joly, qui s'est longuement penchée sur le sujet au niveau régional, nous conduira, à sa suite, de l'église à la mairie et à l'alcôve pour découvrir ce qu'étaient les dessous des relations entre des hommes et des femmes vivant dans nos campagnes au siècle dernier.
(1)L'institution du mariage, de nos jours, recueille beaucoup moins l'adhésion des jeunes qui souhaitent se mettre en ménage!
Une approche du couple conjugal au 19 ème:
"Le mariage – évidemment hétérosexuel – est une alliance, fondement de la famille, maillon de la transmission (du patrimoine, de l’entreprise, de la terre, de la maison, de l’éducation, des valeurs, etc.) familiale et sociale. Sacrement pour l’Église, il est pour la République le contrat civil et moral fondamental. Le sentiment amoureux, bienvenu, n’est pas central. À la passion ravageuse dont on se méfie, on préfère l’estime et la tendresse, gage d’une durée qui est sa vertu première.
Le couple conjugal repose sur une inégalité sexuelle foncière, conforme à une hiérarchie des sexes encore peu remise en cause et qui commande une stricte division des rôles, en principe complémentaires, mais en réalité inégaux en droit – ainsi George Sand qualifiait le Code Napoléon « d’infâme code civil » – et en fait. Le patriarcat prévaut, même si les femmes savent se ménager des zones de liberté".
Ref: Michelle Perrot extrait de "Le couple au XIX eme siècle".Cairn info.
L'exposé de l'intervenante sera complété par un visuel et par la lecture d'anecdotes mettant en scènes des couples d'autrefois.
Ci-dessous, un très joli poème attribué à George Sand et qui aurait été destiné à son amant ,Alfred de Musset:
Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre.
Une monographie de Tincey, très documentée, sera proposée à la salle municipale:
ENTREE LIBRE ET GRATUITE
Le pot de l'Amitié sera offert à la mairie de Tincey.