Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône
De style gothique flamboyant, la chapelle Sainte Anne qui date du XVIe siècle possède une remarquable croisée d'ogives en bois.
"On exploite le fer en Franche-Comté depuis le Moyen- Âge. De nombreux sites nous ont livré des témoignages de cette époque reculée (ex : pointes de flèches, épées damassées de l’époque mérovingienne…)
Au cours de la première moitié du 19ème siècle, l’activité métallurgique de la Haute-Saône a constitué l’élément moteur de l’économie du département, à tel point que celui-ci devient l’un des principaux producteurs de fonte de fer en France. Les hauts fourneaux et les forges s’activent un peu partout sur le territoire depuis le Moyen Age et produisent fonte et fer d’une qualité reconnue, due principalement à l’abondance du minerai de fer et des forêts, qui alimentent régulièrement les hauts fourneaux.
Cette période faste de l’économie haut-saônoise prend pourtant fin à partir de 1855 avec pour conséquence la fermeture des premiers hauts fourneaux (Loeuilley en 1855, Saint-Loup-lès-Gray en 1857, Conflandey et Scey-sur-Saône en 1858), qui ne résistent pas à la concurrence d’autres régions françaises et qui souffrent d’un retard technique.
Le relais est alors pris par la fonderie de seconde fusion, qui produit des pièces de fonte moulée, et qui contribuera à relancer l’activité de certains sites, qui se spécialisent en particulier dans la fabrication des fourneaux en fonte ; ce sera le cas de BAIGNES, FALLON, VARIGNEY, LA ROMAINE(Pont de Planche), MAGNY-VERNOIS…"
( source: http://dirreve.wolf.am/2010/08/les-fourneaux-en-fonte-de-haute-saone/)
Les forges saônoises se lancent dans la fabrication de poêles à bois et charbon en tôle et fonte aux environs de 1855.
"La production des fourneaux de fonte connut un grand essor, et son apogée, entre 1800 et 1850. Au milieu du siècle une douzaine d'usines produisait en Franche Comté des fourneaux. telle FALLON, dans les Vosges saônoises, là surtout dans la basse montagne, on s'équipait "du fourneau de Fallon dit à quatre marmites", telle aussi MAGNY-VERNOIS, dont la fabrication des fourneaux de cuisine est attestée dès 1806, puis plus tardivement après 1826, BAIGNES, BAUDIN, FOUCHERANS.
Dès 1825, sept usines fabriquaient des fourneaux. C'est dire combien la demande était grande. Dès lors, l'équipement des demeures villageoises marcha bon train.
Les fourneaux produits devinrent rapidement d'une grande variété. Dès le XVIIIe siècle, les fabricants produisaient des séries de tailles différentes, dont les modèles portèrent des numéros. Puis on fabriqua des fourneaux ronds, ovales, carrés ou allongés. Le modèle qui s'imposa fut celui à quatre trous, avec deux grosses marmites devant, et deux petites derrière, ce qui donna cette allure évasée à l'avant et rétrécie à l'arrière, si caractéristique du modèle. On spécialisa certains modèles, à la silhouette évasée et ronde, pour la lessive."
Le fourneau à 3 ou 4 marmites, très demandé, serait issu de la combinaison du potager et du fourneau à 2 trous. Ce fourneau à 3 ou 4 marmites aurait été inventé par Sire et Girardot et breveté en 1831, à Beaumotte (Haute-Saône) puis diffusé surtout dans la seconde moitié du 19è . Son succès est tel qu'il est toujours acheté dans les premières décennies du 20è jusque dans les années 1940. Il est monté sur des pattes droites ou en forme de pattes d'animaux, courtes pour faciliter le maniement des lourdes marmites et des balonges*. Il sert à la fois au chauffage, à la préparation des aliments pour la famille et pour les animaux, et même aussi , quand il est assez gros, pour faire chauffer la lessiveuse.
* ( balonge: réservoir d'eau encastré dans le fourneau ou la cuisinière, que l'on remplissait d'eau froide qui se chauffait au contact du foyer. Un robinet situé à sa base, en façade permettait de récupérer l'eau chaude)
Une cuisinière bois charbon,sa balonge et son robinet de vidange.
"La gaufre est d'origine belge et date du XIIe ou XIIIe siècle. Le mot gaufre vient du néerlandais Wafel"qui signifie "rayon de miel". C’était une pâtisserie de pâte légère, faite de mauvaise farine et d’eau, et cuite entre deux fers qui imprimaient un dessin en relief… en forme de « rayon ». Mais, à l’époque, les gaufres n’étaient pas seulement une friandise… comme aujourdhui ! Il arrivait qu’on en mangeait lorsqu’on manquait de pain. Il était aussi de coutume, pour le jour de l'an, d'offrir une gaufre à ses proches, pour les étrennes. Confectionnées en famille, elles étaient aromatisées à la cannelle et au sucre candi, différentes, selon les régions, par la forme comme par la grandeur."
"Les gaufres datent du moyen âge. A l'époque, une confrérie fût crée par Saint Louis, celles des oubliyeurs (oublieurs, oublayeurs ou oubloiers) qui fabriquaient un biscuit cuit entre deux fers et dérivés des hosties. Fines roulées en forme de cornet ou de bâton, et décorées d’inscriptions et d’images pieuses. Les oublayeurs les vendaient dans les rues en semaine et sur le parvis des églises le dimanche. Dans les rues, elles étaient vendues à la criée et l'acheteur tirait au sort en faisant tourner une roulette le nombre d'oublies auxquelles il avait droit. Pour devenir maître oubliyeur, il fallait être capable de fabriquer mille oublies en un jour."
ci dessous:représentation d'oublies et tableau de Watteau "Le marchand d'oublies".
"La gaufre est une pâtisserie connue depuis le XIIe siècle (poète Huon de Rotelande). Déjà à l’époque, des marchands en vendaient dans la rue ou sur le parvis des églises à l’occasion de fêtes ou comme offrandes aux saints. Son nom vent de walfre = gâteau, du néerlandais wafel = rayon de miel, qui devint warfreplus tard.
Les deux fers entre lesquels était cuite la gaufre à l’origine lui imprimaient des dessins en relief ayant une ressemblance avec l’œuvre des abeilles. Il existe cependant plusieurs types de plaques et de motifs : challe, waffier, fer à gaufre, moule à gaufre, gaufrier. En 1433, le terme de fer à waufres est utilisé dans le répertoire des ustensiles de cuisine (bonne maison des Ladres). Il est d’ailleurs courant d’en confectionner à la maison aux XIVe et XVe siècles, la gaufre faisant partie intégrante de l’alimentation paysanne, le Ménagier de Paris en donne 4 recettes différentes à cette même époque (traité de morale et d’économie domestique composé vers 1393 par un bourgeois parisien, Société des Bibliophiles françois).
La gaufre est un mets typique de la Belgique (par exemple la gaufre de Liège, petite, arrondie et possédant 24 trous ou la gaufre bruxelloise plus grande et rectangulaire, possédant 20 trous) et du nord de la France. À l’origine des gaufres existaient les oublies, petites pâtisseries à la fonction religieuse offertes sur le parvis des églises ou en offrande aux saints. Les artisans gaufriers s’appelaient autrefois des oblayers (ancêtres des pâtissiers), et il n’y avait que des hommes, les femmes n’ayant pas le droit de toucher à la pâte au risque de la corrompre (on était loin de l’égalité !…), c’est en tout cas ce qu’avaient décidé les hommes… Le côté religieux s’estompa ensuite et les oublies furent vendues dans les rues par des enfants mendiants voire prostitués : les marchands d’oublies".
Du réalisme et...un peu d'humour ! Photos 3 et 4 Les gaufres à la foire à l'ancienne de Coligny dans l'Ain avec une recette de pâte (il y a une ressemblance certaine avec Brotte les Ray)
Les bénévoles de " Du Moulin au Tacot" et la Chorale "Les Voix du Salon" en action le 16 Décembre 2016
et...
Patrick Mathie. Décembre 2016