Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône
00H05 : la lune est presque pleine quand plus de 5.000 tonnes de bombes sont lâchées par les avions alliés sur les batteries allemandes le long de la côte.
00H07 : les premiers paras anglais et américains touchent le sol français.
00h11 : les parachutistes allemands de la 13ème compagnie du Fallschirmjäger-Regiment 6 rendent-compte de la présence de parachutistes ennemis
00H15 : un millier de planeurs atterrissent pour décharger hommes et matériel. Certains s’empalent sur les pieux que Rommel a fait dresser sur les plages ou s’enlisent dans les marais. Les Alliés parviennent toutefois à prendre dans la petite commune de Bénouville le contrôle d’un pont stratégique, "Pegasus bridge", près du café Gondrée, souvent cité comme la première maison libérée de France.
Pegasus Bridge
Le café, situé à côté du pont. Il abrita les commandos qui avient pris le contrôle de l'ouvrage d'art.
De 00H50 à 2H30 : des milliers de parachutistes anglais et américains sont largués sur les côtes normandes. A Sainte-Mère-Eglise, l’un d’eux passera la nuit suspendu au clocher de l’église. En moins de six heures, quelque 23.000 hommes parviennent à tenir les voies de communication vers les plages du débarquement.
01H00 : le QG du maréchal Rommel à La Roche-Guyon est informé des mouvements de troupes alliées
01H15 : des unités allemandes sont mises en alerte, mais le maréchal Rommel, rentré en Allemagne pour l’anniversaire de sa femme, dort. Il ne sera prévenu que vers 10H00 du matin.
De 2 à 3 H : les Allemands détectent l’arrivée de la flotte alliée. Cette nuit-là seules 28 installations radar fonctionnaient, la plupart ayant été détruites par les bombardements alliées au mois de mai.
02H30 : les paras anglais prennent Ranville, au nord de Caen, dans le même temps, Hitler se couche à Berchtesgaden sans avoir été mis au courant. Les premiers des 8.000 navires de guerre prévus pour l’opération Neptune jettent l’ancre à 18 kilomètres d’Utah Beach.
2H40 : le maréchal von Rundstedt, qui dirige les forces de l’ouest, signale par radio à la VIIe armée allemande qu’il ne croit pas en un débarquement de grande envergure.
3H05 : les attaques aériennes débutent sur les batteries côtières d’Omaha et Utah Beach.
05H58 : le jour se lève, la marée est basse: le plan prévoit que les Américains débarquent de quelque 5.000 navires sur les plages de la côte de Nacre rebaptisées "Utah" et "Omaha", les troupes anglaises et canadiennes vers l’est sur celles de "Gold", "Juno" et "Sword".
6H30 : début des assauts américains (Omaha et Utah Beach).
6H35 : Radio Berlin est la première radio à annoncer le débarquement, nouvelle reprise par les agences de presse.
06H45 : à Omaha Beach, dominée par des falaises, le débarquement tourne au cauchemar. La mer est très agitée, glaciale, des chars, péniches et soldats lourdement harnachés coulent à pic. D’autres périssent sous les tirs allemands. Plus de 34.000 Américains sont débarqués: 2.500 seront tués ou blessés.
OMAHA BEACH: un certain nombre de ces clichés sont de Robert CAPA reporter de guerre.
07H30 : 53.000 soldats britanniques débarquent à Gold et Sword (un millier de morts et blessés), les hommes du lieutenant-colonel Rudder s’emparent de la pointe du Hoc (Omaha).
Les mulberries...
Au son de la cornemuse !
SWORD: 177 français du Commando Kieffer...
07H45 : à Utah, 23.250 hommes débarquent (200 tués et blessés).
Débarquement de la deuxième DB à Utah Beach
Le général Leclerc débarque à Utah Beach
Mémorial du débarquement de la 2°DB à Utah beach
En 2000 après notre visite sur les plages du débarquement j'écrivais au Président de la République pour lui signaler combien il était anormal de voir le monument commémoratif du débarquement de la deuxième DB dans un état déplorable: sable envahissant, canettes de bière et détritus divers au sol, pas de drapeaux... alors que les monuments américains, anglais, canadiens étaient bien entretenus. Un de ses conseillers m'avait répondu:
Monument à Saint Martin de Vareville...de nos jours...c'est mieux !
08H00 : à Juno, les Canadiens perdent 878 hommes sur 21.400.
9H15 : le général Bradley songe à suspendre les opérations sur Omaha Beach.
09H30 : Eisenhower peut annoncer, soulagé, "le débarquement des armées alliées sur la côte nord de la France". Il avait aussi préparé un communiqué annonçant le repli des troupes en cas d’échec de l’opération.
10H00 : Hitler est réveillé par son entourage, "Enfin, on va pouvoir en découdre !"
10H46 : les premières bonnes nouvelles arrivent d’Omaha.
12H00 : à Londres, Winston Churchill annonce le débarquement au parlement.
15H00 : les ultimes défenseurs allemands quittent Omaha, dernier verrou à sauter.
18H00 : "La bataille suprême est engagée !", déclare à Londres le général Charles de Gaulle.
Minuit : en une journée, 156.115 soldats alliés ont été débarqués, dont 10.500 sont tués, blessés ou disparus. Des milliers de civils ont été victimes des bombardements.
Le 6 juin 1944 en chiffres : 156.115 hommes débarquent, dont 94.400 Anglais et Canadiens, 59.000 Américains. 132.715 soldats par bateau, 23.400 aéroportés. On comptabilise 10.500 pertes alliées (tués, blessés, disparus, prisonniers) et 10.000 pertes allemandes.
référence du texte: Journal SUD OUEST 2014 revu en 2019.
Un nom illustre.
Un soldat américain...
"Le CPF Andrew J. Relosky était membre de la batterie B du 29e bataillon d'artillerie de campagne de la 4e division d'infanterie et a été tué au combat lors de l'invasion de la Normandie le 6 juin 1944, lorsque le LCT 458 a percuté une mine et s'est effondré lors du débarquement à Utah Beach. . Il faisait partie des 39 hommes qui sont morts dans ce naufrage. Un total de 50 hommes de la 29ème FA ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale, principalement de la batterie B, 29ème artillerie de campagne, dont beaucoup n'ont jamais été retrouvés".
ref: http://members.tripod.com/msg_fisher/relosky.html
OMAHA
Le marbre d’Italie, couvre mes petits frères
Ils sont morts au combat, des années en arrière
Leur vie s’est arrêtée, ce maudit jour de juin
C’était la deuxième guerre, et c’est déjà bien loin.
Jeunesse vertueuse sacrifiant son destin
Jeunesse courageuse venue tendre la main
Au continent soumis brisé par la folie
Au continent meurtri par autant de mépris.
Des milliers de soldats, armada incroyable
Pour partir à l’assaut de ce mur imprenable
Mais on le savait bien, sur cette plage immense
Premières lignes exposées avaient bien peu de chance
Sur la plage d’Omaha votre rêve s’est brisé
Alors mes petits frères qui n’avez plus de mère
Chaque fois que je viens, fouler ce cimetière
Retrouvez son amour dans mes yeux embués.
Danielle de Cacqueray-Sevestre
Photos couleurs:
Patrick Mathie. Avril 2000
Photos noir et blanc:
Internet
Robert Capa
Des réactions d'amis sur Facebook:
Bonjour Patrick je t'adresse toute mes félicitations pour ton poste sur le blog pour le 75e anniversaire du débarquement
Sachant les images rares, bravo pour cette évocation. je garde en souvenir une anecdote, ma première épouse, (1966) normande habitait un petit village de la Manche Martigny en ligne droite entre Avranche et Mortain. Mon ex beau-père et son père ancien de "la der des der "et survivant de Douaumont; avaient planqué de la voracité allemande la réserve de calva (et elle était importante) à la fin juiillet 44 lors de la trouée d'Avranche et en août août 44 lors de la contre attaque de Mortain, on peut dire qu'à la Hurlière ils étaient sur place pour vivre ces moments décisifs. Mon ex beau-père fut retrouvé le crâne fracassé dans un fossé, opéré dans un hôpital de campagne américain et trépané il survécut avec l'aide du dit calva, enfin ce qu'il en restait, le grand-père se rendit compte au départ des américains qui campèrent dans la grange ""au calva "que ceux ci étaient tombés sur les dame-jeannes et ils y avait fait honneur ! On retrouva tout de même une dame-jeanne qui fut vidée le 7 janvier 1967: jour de mariage, et du calva de plus de 50 ans; l'étiquette indiquait "distillé" en novembre 1908. Encore bravo, nous étions voilà juste un an avec nos amis anglais sur les plages du débarquement, nous savions qu'en 2019 ce serait plein de monde et une sécurité (logique) renforcée..
quelle documentation ! bravo pour ton travail de recherche et aussi pour ton action passée pour que soit respecté le monument. Si je suis devenue secrétaire du souvenir français c'est que moi aussi je suis sensible au souvenir de tous ceux qui sont morts pour que nous soyons libres ! il ne faut pas les oublier et ton hommage est magnifique !
Merci!
Patrick Mathie 6-7 juin 2019