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Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône

COMMEMORATION DE L'ARMISTICE DE 1918. 2- Les courriers et les témoignages de poilus.

En 1914, les poilus partant au front en été, pensaient revenir dans leurs foyers pour Noël.  Grave désillusion!
La guerre s'éternisant, éloignés de leurs familles pendant de longs mois, ils pouvaient néanmoins correspondre avec elles en leur envoyant des nouvelles par courrier ou des cartes postales patriotiques dont la production se développa dès 1915. De leur côté; les femmes, les mères, leur feront parvenir des missives et des colis contenant de la nourriture et des vêtements chauds pour l'hiver...On écrit à des "secteurs postaux" là où doivent se trouver les régiments... les courriers se perdent souvent lors des bombardements.
Mais la censure veille! Des sondages sont pratiqués dans les millions de lettres envoyées et les indications de lieux données par les soldats sont raturées en noir pour ne pas fournir d'indications à l'ennemi sur le mouvement et le moral des troupes . Les phrases ou expressions traduisant une forme de défaitisme subissent le même sort.
La presse est également surveillée. Heureusement les lettres étant passées " à travers" constituent aujourd'hui des témoignages intéressants de la vie quotidienne des soldats.

 

Cartes postales patriotiques

 

 

"Ce sont des photomontages combinant des mises en scène réalisées en studio et des éléments dessinés. Les thèmes sont récurrents : L’épouse, la mère héroïque ou l’enfant dans l’attente. La lecture du courrier ou l’écriture d’une missive. La glorification des infirmières et des marraines de guerre. Le songe du poilu au front ou ses distractions supposées. Certains soldats-journalistes fustigeront d’ailleurs ces représentations naïves et mensongères bien loin de l’horreur quotidienne. Tous les jeux de mots et détournements d’objets y passent.

Ces modèles qui paraissent bien mièvres n’échappent pas à la censure dès janvier 1915".

 

L'exaltation de la Patrie passe par des photographies prises en studio.  Aux pieds de la République tenant fièrement le drapeau tricolore, des enfants costumés en militaires sont en prière ...c'est le "sacré" qui est ici magnifié.

 

Les clameurs viennent de tous les pays alliés contre l'Allemagne...

La censure

La censure est caricaturée  sous forme d' une vielle femme portant de grands ciseaux "Madame Anastasie". Elle découpe et efface les textes qui peuvent donner des indications à l'ennemi.

On se méfie de tout car des "espions" peuvent écouter les conversations et en tirer des informations qu'ils transmettront aux allemands.

Lettre censurée d'un soldat à ses parents.

Lue par les agents de la censure, elle est raturée pour faire disparaître les indications de lieux que le soldat a bien innocemment notées.

Les journaux, comme "le Petit Comtois", voient aussi certains de leurs articles supprimés. Ici un article sur les "cléricaux"!

Le témoignage des soldats

Les soldats au front, lors des périodes d'accalmie, prennent le temps d'écrire à leurs familles avec des crayons à la mine de plomb. C'est une activité indispensable-quoiqu'épisodique-  qui permet de maintenir le lien affectif entre proches. Ils témoignent de leur quotidien sans toutefois en dire trop pour ne pas inquiéter ceux qu'ils aiment!

 

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EXTRAIT DE LA BROCHURE DES AVVHS:

 

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Contact:

Didier LAURENT

Président AVVHS

Rue du Château

70180 VOLON

Patrick Mathie Novembre 2018

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