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Association " Les Amis de nos Vieux Villages Haut Saonois". Recherche et communication sur le Patrimoine des villages de Haute Saône

Les AMIS sous le lavoir de Brotte les RAY

Quatre vingt spectateurs ont assisté à la conférence donnée par les Amis de nos vieux villages haut saônois.

 

Samedi 9 juin, le lavoir de Brotte accueillait une conférence des «  Amis de nos vieux villages haut saônois ».

Trois sujets ont été traités : La disparition de René Pernot, originaire de Brotte, dans le naufrage du Titanic. La libération de Brotte par le Maquis et  Le voyage en tacot d’une jeune fille de Lavoncourt en 1910.

Gérard Vergnaud, responsable de l’organisation, a accueilli le nombreux public qui se pressait sous les arcades du lavoir. Colette Choulet  présidente de la dynamique association de Brotte « Du moulin au tacot », Evelyne Joly Présidente des « Amis… »  et Monsieur le Maire  ont successivement pris la parole. Ce dernier a présenté au public deux casques de pompiers appartenant à la commune et   datant de la Monarchie de Juillet, sous Louis Philippe 1er.

Gérard Vergnaud

Colette Choulet

Monsieur le Maire de Brotte

 

La disparition de René Pernot dans le naufrage du Titanic

René Pernot, né à Brotte, avait trouvé une place de chauffeur et d’homme à tout faire auprès du milliardaire Gügenheim et de la maîtresse française  de ce dernier« Ninette ». Il accompagnait le couple  lors du voyage inaugural du Titanic qui a été tragiquement interrompu par le naufrage du transatlantique réputé insubmersible. Ninette a pu en réchapper, mais le milliardaire et son employé René ont sombré avec le navire.

Evelyne Joly

Evelyne Joly a ajouté que les deux hommes sont retournés dans leurs cabines, se sont habillés avec leurs costumes de soirée. Ils ont refusé les gilets de sauvetage qu’on leur tendait. Gügenheim aurait dit «  Nous allons mourir en gentlemen ! » Ninette, elle, de retour en France, a vécu jusqu’à 90 ans !

Mémorial de René Pernot à Volon

 

Tombe de Ninette Aubart à Paris

 

La libération de Brotte les Ray par le maquis.

Frédéric Laville a effectué d’importantes recherches sur les Maquis et en particulier sur celui de Quitteur.

Frédéric Laville

Le Maquis de Quitteur, dit « Bois de la Grande Vaivre », était  une unité FFI qui faisait partie du groupement « G » (Gray). Il a été officiellement actif du 12 juillet au 13 septembre 1944 bien que des actions aient été effectuées auparavant. Il était positionné dans le bois en face de la gare de Seveux, puis dans le bois de Motey, en direction de Sainte Reine, sur le secteur de la Vierge Noire. Il était composé de 120 personnes incorporées au maquis, plus 40 personnes environ en réserve, dans les localités  voisines

 

 

Les 10 et 11 septembre : sous la direction de M. Logette, à Brotte les Ray, un groupe de FFI aurait fait  73 prisonniers :

 le 10 septembre 31 prisonniers : 1 Belge, 2 Polonais, 4 Tchécoslovaques, 2 Autrichiens, 22 Allemands

Le 11 septembre 1944 : 42 prisonniers dont 3 ou 8 blessés (5 tués allemands), ce qui ferait au total 73 prisonniers.

Après la guerre, des allemands sont restés pour travailler dans les fermes de Brotte.

 

Le Voyage en tacot d’une jeune fille de Lavoncourt en 1910.

Ce voyage « romancé »  entre Lavoncourt et Morey raconte un épisode de la vie d’une jeune lavoncourtoise de 16 ans, Madeleine Marquet, qui se rend au pensionnat de Morey pour y être employée comme domestique. C’est l’occasion d’évoquer les transports en tramway à vapeur sur la ligne Gray-Jussey et sur celle reliant Vesoul à Molay qui venait d’être inaugurée en septembre 1910. On y décrit également les gares et les villages ainsi que le mode de vie dans les campagnes au début du 20ème siècle.

Patrick Mathie

Si -comme les autres personnages du récit- Madeleine Marquet a bien existé,  son histoire imaginaire -écrite par Patrick Mathie- a fait revivre cette période  de la vie  haut-saônoise où les communications entre les villages se sont développées grâce à la construction d’un important réseau de  chemin de fer départemental à voie métrique. Certes, la vitesse de déplacement n’était pas rapide ( environ 25kmh) , de plus il fallait être patient pour prendre l’un des 6 trains quotidiens qui desservaient chacune des lignes à une seule voie, ou attendre la correspondance au nœud ferroviaire de Combeaufontaine. Mais passagers, marchandises et même les animaux trouvaient dans ce « tacot »  le moyen d’être transportés d’un village à l’autre et de faciliter ainsi  les rencontres et les échanges .

Gare CFV de Combeaufontaine en 1910

 

Viaduc CFV de Gourgeon.

Il est à noter qu’en 1910 déjà, des femmes accédaient à des professions ordinairement réservées aux hommes : c’est le cas de Madame Camus, chefesse de gare à Morey.  Les chemins de fer  vicinaux de Haute Saône auront été des précurseurs dans ce domaine.

Les lecteurs André et Evelyne Joly, Nicole Mathie ont prêté leurs voix aux différents protagonistes du récit.

Les éditions des « Amis de nos vieux villages haut saônois » préparent la version livresque  de ce "roman ferroviaire".

 

 

P.M. Juin 2018

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